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Me Paillard Goustour
Ouest France 13/10/2022

Tentative de meurtre à Angers : 8 ans de prison pour coups de couteau sur un jeune à Belle-Beille

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Âgé de 22 ans, l’accusé a été condamné par la cour d’assises du Maine-et-Loire. Le verdict de cette affaire de coups de couteau sur fond de rivalité entre Belle-Beille et la Roseraie, à Angers (Maine-et-Loire) est intervenu après quatre heures de délibéré.

 

Parole contre parole. La tentative de meurtre jugée mercredi 12 et jeudi 13 octobre devant la cour d’assises du Maine-et-Loire repose sur une dénonciation. Khalis Abdellaoui, 22 ans, est accusé par la victime, 23 ans, d’avoir tenté de le tuer, dans la soirée du 25 juillet 2019, à Angers. Une version qu’il nie farouchement.

Un dossier maigre, à première vue. Poignardé, le jeune homme a failli mourir sur fond de rivalité entre quartiers. Qui l’a agressé ? « Pas d’ADN, pas de caméra, convient l’avocat général Christophe Valissant. Même les témoins qui nous disent avoir vu l’agresseur n’ont pas assisté à ce qu’il s’est passé. »

Témoins tardifs

Témoins tardifs, parfois détenus dans d’autres affaires, les copains de l’accusé ont, pour certains, expliqué qu’ils avaient vu un autre suspect, ou indiqué qu’ils étaient avec l’intéressé au moment des faits. « Un alibi de circonstance », persifle maître Jean de Bary, avocat de la partie civile.

Surtout, le conseil pointe, chez son client, « la constance dans l’identification de Khalis Abdellaoui ». Lequel « s’est comporté comme un coupable », en désactivant son téléphone portable et en se cachant pendant quatre mois. Il a été interpellé en novembre 2019, à Beaucouzé.

Rebondissements suspects

Sans preuve, « l’analyse repose sur la crédibilité de ce que l’on a entendu à l’audience », soutient le représentant du ministère public. Versions fluctuantes, révélations, revirements de l’accusé et de ses soutiens… Christophe Valissant requiert huit ans de prison, dix ans de privation d’éligibilité et d’interdiction de port d’arme, cinq ans d’interdiction de séjour dans le Maine-et-Loire.

En défense, maître Nathalie Paillard-Goustour se bat contre les apparences. « Il a fui alors qu’il avait un alibi. Le quartier est un monde à part. » Après, il est resté caché, « un cercle vicieux ».

Surtout, l’avocate exhorte le jury à ne pas inverser les rôles. « Ça n’est pas à lui de prouver son innocence. » Elle souhaite que la cour d’assises « lui rende sa dignité ». La cour d’assises n’a pas suivi cette demande en prononçant les réquisitions.

 

Ouest-France - Josué JEAN-BART - Publié le 13/10/2022

 
 
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