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Me Paillard Goustour
Courrier de l'Ouest 02/12/2021

Le Pr Azzouzi condamné en appel pour harcèlement sexuel

Le Pr Azzouzi condamné en appel pour harcèlement

Le Pr Azzouzi condamné en appel pour harcèlement sexuel

L'ancien chef de service du CHU d'Angers est condamné à 15 000 euros d'amende pour avoir poursuivi de ses assiduités une jeune secrétaire médicale.

 

La cour d'appel a condamné ce jeudi 2 décembre le professeur Abde-Rahmène Azzouzi. Le professeur de médecine, ancien chef du service urologie du CHU d'Angers, a été condamné à 15 000 euros d'amende pour avoir harcelé sexuellement une secrétaire du CHU et pour avoir fouillé dans le dossier médical de celle-ci dans le but d'y trouver son adresse personnelle.

Déjà, le 18 juillet 2019, le tribunal correctionnel avait condamné le praticien à l'issue d'un procès-fleuve qui, du fait de l'opiniâtreté du prévenu, avait mené l'audience jusqu'après minuit. Le professeur avait fait appel de sa condamnation. Mauvais calcul car la cour a encore étendu la sanction et les indemnisations dues à la jeune femme, en considérant que le harcèlement durait depuis plus longtemps que ce qui avait été retenu par les premiers juges.

Sans réclamer d'indemnités, l'Ordre des médecins de Maine-et-Loire s'était porté partie civile pour soutenir la jeune femme.

En juin 2018, la direction du CHU d'Angers avait signalé au parquet d'Angers les déclarations d'une jeune secrétaire médicale quant au comportement du Pr Azzouzi.

On sut ainsi qu'à partir de 2015, le chef de service avait convoqué à plusieurs reprises la jeune femme dans son bureau pour des conversations qui dérivaient systématiquement vers des questions personnelles. Ou encore il textotait des messages pour louer sa blondeur et sa « plastique exceptionnelle », lui offrant des cadeaux, allant même jusqu'à glisser de l'argent dans la boîte aux lettres de son domicile.

Ses avocats, Me Nathalie Paillard-Goustour et Me Thierry Fillion (du barreau de Rennes) avaient plaidé la relaxe en posant l'absence d'intention sexuelle. Au nom de la partie civile, Me Nathalie Valade se félicitait ce jeudi soir de ce que la cour a pris " l'entière mesure de la connotation sexuelle implicite des agissements de M. Azzouzi ".

À moins d'un pourvoi en cassation, il faut tenir cette décision pour définitive.

Le Pr Azzouzi a aujourd'hui quitté ses fonctions au sein du CHU.

Jean-Yves LIGNEL - Publié le 02/12/2021

 
 
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